
L’Alchimie du raisin en vin…!
Les vins sont élevés et accompagnés en cave selon leurs besoins spécifiques. Les fermentations alcooliques se font à partir de levures présentes naturellement sur les baies et dans l’atmosphère des caves. Pour certains millésimes, les rouges sont cuvés en grappe entière en totalité ou partiellement ce qui permet d’obtenir des vins avec une bonne charpente en bouche, bien équilibré avec un fruit intense.
Les vins blancs évoluent principalement en amphores de grès et les rouges en vieilles barriques, car l’idée est de permettre une micro-oxygénation tout en gardant la typicité du cépage.
Les vins sont non filtrés.
Une petite dose de sulfite est ajoutée en fin de vinification pour faciliter la garde de vos bouteilles en cave.
Notre fil conducteur :
Laisser vivre l’expression naturelle de chaque terroir et millésime selon ce que la Nature nous offre !
Présentation des Terroirs….
Un Terroir peut être vu comme une particularité de sol, de terre dans un lieu donné qui va influencer la typicité d’un vin. Il peut être très différent selon la nature de la roche mère duquel il est né, sa profondeur de terre, sa structure et sa texture, sa complexité biologique et chimique, ainsi que par la présence d’eau en sous-sol. Par cette palette d’influences issues de la période post-glaciaire, en l’espace de quelques dizaines de mètres seulement, le Terroir peut être complètement différent d’un secteur à un autre.
Nos vignes sont réparties sur quatre terroirs bien différents autour du village de Fully en Valais. Elles sont quasi toutes soutenues en aval par des murs en pierres sèches :
L’humain, au fil du temps, a utilisé les pierres se trouvant sur le sol pour former des terrasses, des murs en pierre sèches, pour atténuer la raideur de la pente et faciliter la culture.
La Poyaz sur le village de Saxé sont des terres bien pentues, issues, crées naturellement sur de vieilles moraines glaciaires. Très riche en pierres diverses en taille et en variétés, ces terres très minérales, peu riche en humus, plaisent bien au cépage ancien autochtone qu’est la Petite Arvine. Ces terres ressemblent aux moraines qu’on peut découvrir en haute montagne aux abords des glaciers.
Elles gardent de ce caractère originel la pureté, la sobriété, l’austérité de la vie ! Ici la vie n’a pas encore modelé son énergie sous toutes ses formes. On est sur quelque chose qui nous ramènent aux origines de la Terre Mère.
Creu de van est un lieu qui comme son nom l’indique se trouve dans un creu. Ou plutôt une grande terrasse, un replat (mais pas tout plat !). Dans la morphologie post-glaciaire qui a créé ici ce replat naturel, le creu s’est vu recouvrir de terres éoliennes, appelées aussi lœss. Ces terres micro fines se sont déplacées au fil de temps, de la plaine du Rhône jusque sur le côteau grâce à l’ami Vent. Ceci avant que la végétation post-glaciaire ne recouvre la surface. Les creux, les dépressions, se sont vu recouvrir de cette terre riche en calcaire sur parfois plusieurs mètres de hauteur. Preuve en est, les belles chênaies du coteau. On s’éloigne donc de l’influence directe de la roche mère et ses moraines, pour se retrouver sur quelque chose de plus profond, qui possède des capacités de retenir l’eau de pluie dans ses poches et donc de réserve nutritive plus abondante. Les éléments nutritifs des plantes se trouvent dans l’eau, ici on pourrait dire qu’on possède un petit frigo à disposition en cas de sécheresse estivale !
Ces terres plus profondes plaisent bien au Chasselas (Fendant) et au Johannisberg. Des cépages blancs qui préfèrent avoir cette marge alimentaire et hydrique.
Montons sur les hauteurs pour rejoindre la région d’Euloz :
Ici les terres sont proches d’un hameau habité depuis fort longtemps. Les vignes ont certainement quasi toutes un passé de jardinage, de céréales vivrières, de prés, inclus dans quelques lopins de vignes. Nos vignes ont des sols assez profond, enrichi de lœss, de fumier amené au fil du temps des écuries du hameau.
A 800 mètres d’altitude, le Païen (Heida) et le Divico se plaisent à merveille. Tous les deux sont des cépages à maturité précoce qui préfèrent la fraicheur de l’altitude, phénomène qui ralentit la maturation et permet le développement complet et harmonieux de tous leurs arômes.
Pour terminer, on redescend en plaine côté Branson, le Chargeux :
Ici, on lève les yeux et on comprend rapidement sur quel type de terroir on se trouve. En haut, tout en haut, à 2000 mètres d’altitude de grandes falaises de roches instables nous surplombent pour se réunir dans un puissant dévaloir. On est sans aucun doute sur un cône de déjection. Une aire d’atterrissage de tout le matériel rocheux s’érodant au-dessus à l’aide des orages, des pluies, des avalanches, du gel-dégel. Historiquement ce site était magnifiquement rempli de murgères entourant les micro parcelles de vignes. Ces murs de pierre, construits par l’épierrement des hommes au fil du temps, pouvaient atteindre 2-3 mètre de haut et protégeaient les vignes en leur cœur. Les gens se déplaçaient sur les murgères d’une à l’autre. Dans les années 70, elles ont été en grande partie détruites et les pierres utilisées dans la région pour le soubassement de la future autoroute A9.
La Syrah, le Gamay et la Petite Arvine ont ici tout à loisir de plonger leurs racines dans ce pierrier tout en profondeur et de maturer leur baies dans la chaleur intense estivale. Abrités du vent par la situation géomorphologique, et entouré de la forêt aux alentours, ces cépages se retrouvent au cœur du ballet aérien des corbeaux, du chant des cigales, et du sentier du vignoble avec ses promeneurs.