31 décembre 2019. En cette belle journée ensoleillée et douce pour la saison, me revoilà avec mon sécateur manuel prête pour débuter la taille. Cette année j’ai décidé de ne pas utiliser le sécateur électrique pour être plus proche de ma sensation du toucher.

Les minutes s’écoulent et pourtant Quelque chose m’empêche de commencer…poussée par une forme de douceur intérieure, je m’assieds au pied d’un cep, au cœur de la Vigne…Et je lui parle. Je l’avertis du travail de taille que je vais effectuer tout bientôt. J’aimerais ne pas faire ce travail de coupe. J’aimerais lui laisser toutes ses pousses…

Inspirée, je lui demande sincèrement de concentrer sa vie dans le vieux bois car je vais couper quelques jeunes branches. Je suis très émue par cette connexion entre vivants…et saisie par les tripes par cette grande humilité de la Vigne qui choisit de se laisser faire, de se laisser guider ses branches…si proche de l’humain qui pourtant est si souvent éloignée d’elle en évoluant dans son univers intellectualisé.

Retrouver et installer le point de rencontre entre espèces, ça me parait être un bon objectif pour cette saison viticole.

Action : Je vais installer un Banc dans les vignes !